Les tenues

Dans l′aïkido, la tenue est composée de quatre parties :

LE KEIKOGI

Keikogi est un mot japonais signifiant littéralement « vêtement d′entraînement » ; il est composé de keiko (la pratique, l′entraînement, l′action) et de gi (vêtement, tenue). En judo, par exemple, on parlera de judogi, et au karaté (karatedo) on le nommera karategi. Il est simplement appelé keikogi par les aïkidokas.

Le Keikogi se compose d′une veste et d′un pantalon de coton blanc, ainsi que d′une ceinture (obi). Similaire en apparence au judogi, le keikogi d′aïkido est en coton lourd à motifs «grains de riz» qui permettent une bonne saisie sans risque de déchirement. Les manches sont légèrement raccourcies afin de faciliter les saisies des poignets.

L′OBI

L′Obi est une ceinture servant à fermer les vêtements traditionnels japonais, tels que les kimonos ou les vêtements d′entraînement pour les arts martiaux (keikogi, karategi ou judogi). Elle se présente sous la forme d′un ruban de tissu sans boucle ni fermoir. La manière de nouer l′obi est tout un art…

En aïkido, on utilise couramment deux types de obi : des obis étroites, du type de celles employées en judo, ainsi que des obis larges, similaires à celles du iaido. Il est préférable de choisir une ceinture épaisse avec des surpiqûres. Elle tient mieux en place que les simples bandes de tissus. Selon votre tour de taille, elle peut faire un tour et demi à deux tours, et se noue sur l′avant. Lorsqu′on porte le hakama, il est possible de porter une ceinture large, du type des ceintures de iaido. Elles ne font pas d′épaisseur supplémentaire au niveau des reins, ce qui est appréciable pour les chutes.
En Aïkido, l′obi est blanche pour les pratiquants jusqu′au 1er Kyu, le pratiquant titulaire d′un 1er Dan (Shodan) a ensuite la possibilité de mettre une obi noire.

Les ZORIS

L′aïkido se pratique pieds nus sur les tatamis (tapis), mais il faut s′y rendre avec des chaussures pour des raisons d′hygiène; les pratiquants utilisent en général ces nu-pieds que l′on appelle zori.
Lorsque l′on monte sur le tatami, les zoris doivent être disposées perpendiculairement au tatami, la pointe en direction de l′extérieur.

Le HAKAMA

Le Hakama est un pantalon noir (traditionnellement bleu indigo pour l′homme et blanc pour la femme) très ample utilisé dans certains arts martiaux comme l′Aïkido, le Kendo, Kenjutsu et le Ju Jitsu.
Il sert avant tout à masquer la position des jambes du pratiquant, qui pourrait révéler sa stratégie à l′adversaire, mais également comme protection en cas d′attaque frontale.
Le hakama était traditionnellement porté par les nobles du Japon médiéval, et notamment les samouraïs. Hommes comme femmes pouvaient porter le hakama. De nos jours, il s′agit d′un vêtement de cérémonie (mariage, remise de diplôme, etc.). Les femmes portent des hakamas assortis à leurs kimonos, de couleurs vives ou à motifs, tandis que les hakamas masculins sont le plus souvent à rayures.
Les hakama utilisés pour les arts martiaux sont en coton, en soie ou, le plus souvent, en polyester ou dans un mélange de ces trois fibres. Le coton est plus lourd, tandis que les fibres synthétiques glissent mieux sur le sol et résistent mieux à la décoloration, ce qui peut être important pour l′iaido ou l′aïkido.
L′activité pratiquée peut imposer la couleur du hakama.
Ainsi, le hakama d′aïkido est toujours uni, noir ou indigo, parfois bleu électrique pour les hakamas en coton.

En Europe, le hakama est surtout porté par les pratiquants d′arts martiaux. Dans certains d′entre eux (kyudo, kendo, iaido), il fait partie de la tenue obligatoire. Dans d′autres, en particulier l′aïkido, il constitue un signe d′investissement personnel dans la discipline et de niveau technique.
La décision d′autoriser un élève à le porter est laissée à la discrétion de l′enseignant. Pour la pratique martiale, le hakama se noue en commençant par la partie avant. Le sommet de celle-ci doit dépasser la ceinture de quelques centimètres.
Les lanières de l′avant sont alors passées autour de la taille juste au-dessus de la ceinture, croisées derrière et reviennent sous la ceinture, où elles sont nouées à l′aide d′un nœud simple. On met alors en place la partie arrière, le dosseret au creux des reins.
Les lanières de l′arrière se positionnent sur la ceinture ou au-dessous, et viennent se nouer sur l′avant avec un nœud similaire à celui de la ceinture et englobant les deux brins de l′avant. Les manières de ranger les lanières divergent selon les écoles.
Ceci dit, et pour ceux qui ont du mal à suivre, le mieux est de demander conseil auprès de votre professeur.

Le rangement comme le pliage du Hakama répond à tout un rituel et il peut varier selon les personnes et les écoles.

Vidéo : Comment plier le Hakama